Le chef de l’Etat rendra visite mercredi matin aux policiers et aux pompiers blessés, avant de présider à l’Elysée une réunion sur la sécurité.
Face aux émeutes, Nicolas Sarkozy et son gouvernement montent en première ligne. Dès son retour de Chine, le chef de l’Etat va enchainer les réunions mercredi. Il se rendra à 7 h 30 à l’hôpital d’Eaubonne (Val d’Oise), où il rencontrera le commissaire divisionnaire grièvement blessé lors de la première nuit de violence à Villiers-le-Bel, ainsi que des policiers et des sapeurs pompiers blessés lors des violences urbaines.
«Inadmissibles, inacceptables, intolérables»
La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, après avoir reçu «un certain nombre de recommandations» de la part de Nicolas Sarkozy, actuellement en visite en Chine, a demandé l’aide de la «population» des communes où ont eu lieu des violences urbaines pour «isoler ceux qui sont des délinquants».
"Aucune leçon n’a été tirée"
Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a réclamé une «commission d’enquête indépendante» pour clarifier les circonstances de l’accident qui a coûté la vie aux deux adolescents. Selon lui, «les réactions de colère de dizaines de jeunes traduisent, une fois de plus, la profonde crise sociale qui mine ces quartiers et le sentiment de mépris, d’injustice, de révolte qu’éprouvent ces jeunes de plus en plus précarisés, marginalisés».
Jean-Marie Le Pen, lui, a constaté une «terrible escalade de la violence» dans le Val-d’Oise, et a rejeté toute «sensiblerie» face aux «émeutiers». «Il n’y a eu ni Kärcher ni rupture. Ici comme dans les autres domaines, la situation s’aggrave sans cesse», a estimé Le Pen, qui a dénoncé le «résultat d’une invasion migratoire anarchique».
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